Le son est le premier moyen de communication chez les animaux. Ces derniers utilisent les signaux sonores pour informer de menace ou d’opportunité, coordonner leurs actions, chasser ou encore s’orienter dans leur environnement.
Les espèces animales produisent une grande diversité de sons uniques, dont les caractéristiques sont déterminées par leur physiologie et modulées par la structure de l’environnement et les autres sons ambiants (ex. bruit du vent, de la pluie, sons produits par d’autres espèces…). D’une façon générale, les organismes optimisent la production vocale et le transfert d’informations en produisant certains types de sons, dans les lieux et moments les plus adaptés à leurs besoins et à leurs intentions.
La communication acoustique joue un rôle écologique essentiel mais les bruits générés par les activités humaines tendent à altérer ce fragile équilibre en interférant avec les signaux naturels, voire en empêchant leur réception. De nombreuses études ont été initiées pour évaluer les perturbations écologiques de l’anthropophonie.
Bruit des voitures, des motos, des camions, des avions, des cargos mais aussi des chantiers… Cette cacophonie génère du stress chez les humains et au sein des autres espèces animales, qu’elles soient terrestres ou marines. Passé un certain seuil d’intensité, le son risque même d’engendrer des effets plus graves, comme la perte irréversible d’audition, l’incapacité de communiquer avec ses pairs, la désorientation… mettant en péril la survie de nombreuses populations.
Le dossier documentaire
Document 1 : Extrait du Manuel d’écologie urbaine, A. Muratet et F. Chiron, édition Les presses du réel
“Le bruit de fond est permanent. Les sons et bruits émis par les humains, leurs activités en ville, favorisent un stress environnemental qui atteint la faune urbaine.
Le niveau sonore dépasse les seuils européens dans le cœur de l’agglomération parisienne. Les animaux qui utilisent des signaux acoustiques pour leur reproduction, leur alimentation ou pour alarmer et prévenir sont particulièrement affectés.
Les émissions de bruits chroniques, fréquents, incessants – ne serait-ce que la circulation sur une autoroute -, affectent leurs capacités à détecter les résonances et vibrations émises par des prédateurs, d’éventuelles proies ou de futurs partenaires tandis que d’autres, intermittents ou imprévus – par exemple ceux produits par une tondeuse – s’avèrent perçus comme une menace.
L’impact sonore des villes sur le comportement des oiseaux a été particulièrement bien étudié. Le milieu urbain émet davantage de sons graves que de sons aigus – à haute fréquence. Les oiseaux vocalisant dans ces hautes fréquences sont alors pré-adaptés aux environnements urbains car mieux entendus de leurs semblables tandis que les espèces utilisant les basses fréquences ne se maintiennent pas en ville, leur chant se perdant dans la cacophonie urbaine. Elles s’y adaptent en grimpant dans les aigus, en augmentant la durée de leur vocalisation et leur intensité.
Les Mésanges charbonnières aux Pays-Bas développent cette plasticité vocale qui leur permet de trouver des partenaires sexuels aussi bien en ville qu’à la campagne. L’intensité sonore de leur chant passe de 42 dB dans les zones résidentielles à 63 dB près d’une autoroute; la fréquence varie alors de 2.8 à 3.8 kHz.”

Document 2 : Article adapté de Brumm et al, Journal of Animal Ecology (2004)
“L’impact des bruits générés par les activités humaines sur le chant des oiseaux territoriaux a été examiné sur des rossignols de la région de Brehm. L’analyse des niveaux de pression acoustique montre que les mâles des régions les plus sonores chantent à des niveaux de pression acoustique plus élevés que les oiseaux dont le territoire est moins affecté par la pollution sonore.
Ce constat révèle que l’environnement naturel participe à la régulation de l’amplitude du chant de l’animal. En outre, les résultats montrent que les oiseaux tentent de pallier la dégradation de leur communication en masquant le bruit ambiant. Ce comportement peut les aider à maintenir leur périmètre de communication, qui détermine entre autres leur territoire de survie et leur aire de reproduction. Ce comportement présente toutefois un coût pour les oiseaux car chanter plus haut requiert plus d’efforts.
D’une façon générale, le niveau sonore des activités humaines détermine les caractéristiques du chant des oiseaux et, en particulier, modifie le comportement des mâles chanteurs.”
Enquête journalistique
Réunis en groupes de deux ou trois, les élèves de la classe de Sciences Environnementales (SYA 22) ont mené leur enquête sur les impacts écologiques de la pollution sonore.
Accès au document :
https://docs.google.com/document/d/1LRBvTfXtcFnkOle0OLfJfGaGRkklR8yhxHmaXUpQK60/edit?usp=sharing
Partie 1
- La pollution sonore sous-marine – Elizabeth Oliver, Hazel Klitenic
- Les baleines, grandes dames de l’océan – Juliette Whitecross, Mathilde Folwkes
- Trafic maritime, pollution sonore et impacts sur les cétacés – Melody Chen, Julia Ashworth
- Comment la pollution sonore affecte-t-elle les Orques ? – Hannah Cohen de la Rosa, Keevan Kearns
- Impacts de la pollution sonore sur les populations de dauphins – Annika Johnson, Kay Krag
- Impacts de la pollution sonore sur les populations de homards – Evy Langdon, Viara Ivanova
- Effets de la pollution sonore sur les populations de pieuvres – Katarina Schroeter, Julia Price
- La pollution sonore dans le Parc National de Zion – Carolina Gordon, Bobbie Pesner, Jack Pilger
- Effets de la pollution sonore sur les populations aviaires – Emma Chun, Julia Weatherholtz
Partie 2
- Le cas des passereaux – Adriana Bussel-Alonso, Michaela Ocko
- Le cas des Merlebleus – Zed Deas, Ella Victoria Richards
- Festivals de musique, acoustique et impacts écologiques – Raina Sachdev, Ayorkor Laryea
- Impacts de la pollution sonore sur les chenilles monarques – Claire Thorn, Charlotte Halpin, Mollie Marcheskie, Isabelle Miller
- La pollution sonore et ses effets sur les chauves-souris
- Réduire les effets de la pollution sonore sur les chauves-souris – Beatrice Glassner, Brownwyn Johnson, Aidan Roney, James Johnson, Carolina Signoret
- Comment les grenouilles sont-elles impactées par la pollution sonore ? – Fatoumata Niangadou, Polly Cunningham
- Des solutions pour lutter contre la pollution sonore dans le secteur de la construction – Tamzen Lim, Ariadna Llianas, Gabrielle Durand-Moris
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